Le 26 septembre 2014, le Mexique doit faire face à une de ses histoires les plus sanglantes. Ce jour-là, quarante-trois étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, dans le Guerrero, furent enlevés par la police municipale d’Iguala, aidée par les sicaires du cartel des Guerreros Unidos. C’est à ce jour, la version officielle des faits. Pour autant, tout porte à croire que l’armée mexicaine n’est pas exempte de responsabilités, mais aucune enquête n’a été menée dans ce sens.
Je suis arrivé au Mexique en octobre 2014, avec ces quelques lignes extraites du « labyrinthe de la solitude » d’Octavio Paz. « … La fête n’est pas qu’un excès, un gaspillage rituel des biens péniblement accumulés durant toute l’année : elle est aussi une révolte, une subite immersion dans l’informe, dans la vie à l’état pur. Par la fête, la société se libère des normes qu’elle s’est elle-même imposées. Elle se moque de ses dieux, de ses principes, de ses lois : elle se nie elle même… ».
MX-43, « Mexico moins quarante trois » est un carnet de passage par les terres du sud du Mexique. Un itinéraire affectif guidé par les compañeros des peuples de la Sierra Mazateca, de l’Isthme de Tehuantepec, du Alto Balsa, des Altos du Chiapas. Un itinéraire de révolte qui croise les multiples marches de protestation pour exiger la réapparition en vie des 43 étudiants d’Ayotzinapa. Une photographie de la douleur, de la joie, de la rage, de la dignité croisées sur les chemins qui mènent aux montagnes du Sud Est du Mexique.
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