J’ai rencontré Akemi au cours d’une escapade prolongée en Colombie. Elle vivait sur cette terre, seule avec ses 10 chiens et ses 5 chats, ses poules, ses oies, et ses cochons d’indes. Après 20 années de vie au Japon, son 2ème pays d’origine, elle a décidé de revenir en Colombie, où elle est née, et s’est acheté une ferme de qq hectares à l’abandon, dans le Cauca – où la complexité des interactions de clans, de groupes de paysans, de guerrillas, résume à elle seule le grand désordre colombien. Dans ce contexte hostile, patriarcal et violent, Akemi s’est bâti son havre de paix, seule, comme elle a pu. Avec la force de ses mains et de son cœur, elle a fait poussé, au milieu du désordre ambiant, des centaines d’arbres fruitiers, des lacs de poissons, des jardins biologiques et un refuge pour les animaux maltraités.