Au cœur de la région d’Urabá, une terre fertile, riche en ressources naturelles et l’un des centres névralgiques de la guérilla. Une communauté prise au piège. Sous les balles des paramilitaires, de l’armée nationale et des FARC, des hommes et des femmes continuent de vivre. Ils se déclarent Communauté de Paix le 23 mars 1997.
Ces paysans déplacés par les conflits refusent catégoriquement de quitter une nouvelle fois leurs terres. Ils exigent le respect pour la vie, la dignité en tant qu’être humain. Cette expérience collective de non-violence en zone de guerre a fait naître une éducation alternative et des échanges économiques solidaires.
Après quinze ans d’existence, plus de cent soixante dix morts pour une population de mille deux cents personnes, la Communauté de Paix continue d’avancer dans ce processus de résistance civile, pacifique et politique.